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dimanche 1 décembre 2013

Park And Suites propriétaires :Situé à Vannes, au cœur du Parc d’innovation de Bretagne Sud, à deux pas du centre des congrès et du parc des expositions, notre appart-hôtel Park&Suites Elégance Vannes est le lieu idéal pour vos séjours affaires. Envie de vacances ? A proximité du port, des plages du Golfe et du centre-ville de Vannes, notre établissement sera le point de départ pour partir à la découverte des richesses historiques et naturelles de la ville et du Golfe du Morbihan.

Cinquante lettres sont imprimées à la suite de l’abrégé de la vie de la maîtresse de Louis XIV. L’auteur de cet abrégé est l’abbé Lequeux, éditeur de plusieurs opuscules de Bossuet. L’abbé devint convulsionnaire de Saint-Médard. " Vivez cachée, dit Bossuet à Mme de La Vallière dans son discours sur sa profession ; prenez un si noble essor que vous ne trouviez le repos que dans l’essence éternelle. " " Enfin je quitte le monde, écrit Mme de La Vallière elle-même ; c’est sans regret, mais non sans peine. Je crois, j’espère et j’aime. " Ce devait être une belle société que celle à qui ce beau langage était naturel. Dans sa lettre du 7 novembre 1675 au maréchal de Bellefonds, Mme de La Vallière dit : " Je ne puis m’empêcher de vous faire part de la joie que j’ai eue de voir M. l’abbé de La Trappe : je suis toujours dans la confiance de la paix, et notre saint abbé m’a fort exhortée à y demeurer. Que vous êtes heureux, monsieur le maréchal, d’être dans l’état où il veut que vous soyez ! " Bellefonds, aidé de Rancé et de la lassitude de Louis, appuyait la résolution de la fugitive. Le monde voyait une de ses victimes sous le froc, Rancé, encourager au cilice une autre victime. Telle était l’aventure placée sur le chemin de la Maison-Dieu. Tous les souvenirs venaient du dedans et du dehors s’enfoncer dans ces solitudes ; chaque pénitent menait avec lui ses fautes, Les repentis se promenaient dans des routes écartées, se rencontraient pour ne se retrouver jamais. Les âmes qui portaient des souvenirs disparaissaient comme ces vapeurs que j’ai vues dans mon enfance sur les côtes de la Bretagne ; brouillards, assurait-on, produits par les volcans lointains de la Sicile. On rencontrait sur toutes les routes de La Trappe des fuyards du monde ; Rancé à ses risques et périls les allait recueillir ; il rapportait dans un pan de sa robe des cendres brûlantes, qu’il semait sur des friches. Aujourd’hui, on ne voit plus glisser dans les ombres ces chasses blanches, dont Charles Quint et Catherine de Médicis croyaient entendre les cors parmi les ruines du château de Lusignan, tandis qu’une fée envolée faisait son cri. En descendant des hauteurs boisées où je cherchais les lares de Rancé, s’offraient des clochers de paille tordus par la fumée ; des nuages abaissés filaient comme une vapeur blanche au plus bas des vallons. En approchant, ces nuées se métamorphosaient en personnes vêtues de laine écrue ; je distinguais des faucheurs : Mme de La Vallière ne se trouvait point parmi les herbes coupées. Rancé s’était résolu à ne composer aucun ouvrage qui rappelât son existence. A soixante ans, accablé d’infirmités, il n’était pas tenté de retourner aux illusions de sa jeunesse, malgré les encouragements qu’il trouvait dans les cheveux blancs de son ami Bossuet. Comme il faisait souvent des conférences à ses frères, il lui restait une quantité de discours. Il se laissa entraîner à la prière d’un religieux malade qui le conjurait de rassembler ces discours. Ainsi se trouva formé peu à peu le traité qu’il intitula De la sainteté et des devoirs de la vie monastique . On fit dans le couvent plusieurs copies de ce traité ; une de ces copies tomba entre les mains de Bossuet : Bossuet, émerveillé, se hâta d’écrire à Rancé qu’il exigeait que son ouvrage fût rendu public et qu’il se chargeait de le faire imprimer. Dom Rigobert et l’abbé de Châtillon mêlèrent leurs sollicitations à celles du grand évêque. Rancé avait jeté l’ouvrage au feu, et on en avait retiré des cahiers à demi brûlés. Par une de ces lâchetés communes aux auteurs, Rancé avait repris les débris de l’incendie, et les avait retouchés ; une des copies post-flammes était parvenue à Bossuet. " Comment, monseigneur, lui écrivait l’abbé de La Trappe, vous voulez que je me mette tous les ordres religieux à dos ? — Vous avez beau, répondit Bossuet, vous fâcher, vous ne serez point le maître de votre manuscrit, et vous y penserez devant votre Dieu. " Rancé insista : Bossuet lui répondit : " Je répondrai pour vous, je prendrai votre défense, demeurez en repos. " En effet, on voit à la tète des Eclaircissements sur le livre Des devoirs de la vie monastique cette approbation de Bossuet : " Après avoir lu et examiné les Eclaircissements , nous les avons approuvés d’autant plus volontiers que nous espérons que tous ceux qui les liront demeureront convaincus de la sainte et salutaire doctrine du livre De la sainteté et des devoirs de la vie monastique . A Meaux, le 10e jour de mai 1685. " Quel est cet ouvrage que l’aigle de Meaux avait couvert de ses ailes ? En vain Rancé ne voulait pas convenir que sa jeunesse lui était demeurée : il se disait et se croyait vieux, et la vie débordait en lui. Cependant ce qu’il avait prévu arriva. Une longue querelle survint après deux ou trois années de la publication du livre. La gravité de ces controverses n’a rien de semblable aux contestations littéraires d’aujourd’hui ; cette partie des temps passés est curieuse à connaître. Bossuet ne s’était trompé ni sur le fond ni sur le style de l’ouvrage. Voici l’analyse De la sainteté des devoirs de la vie domestique , je laisse parler Rancé : " Les règles des observances religieuses ne doivent pas être considérées comme des inventions humaines. Saint Luc a dit : Vendez ce que vous avez, et le donnez aux pauvres ; après cela venez, et me suivez. Si quelqu’un vient à moi et ne hait point son père et sa mère, et sa femme et ses enfants, et ses frères et ses sœurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple. : Proprietaire Park and Suites Jean-Baptiste a mené dans le désert une vie de détachement, de pauvreté, de pénitence et de perfection, dont la sainteté a été transmise aux solitaires ses successeurs et ses disciples. Saint Paul l’anachorète et Saint Antoine cherchèrent les premiers Jésus-Christ dans les déserts de la basse Thébaïde ; saint Pacôme parut dans la haute Thébaïde, reçut de Dieu la règle par laquelle il devait conduire ses nombreux disciples. Saint Macaire se retira dans le désert de Sethé, saint Antoine dans celui de Nitry, saint Sérapion dans les solitudes d’Arsinoé et de Memphis, saint Hilarion dans la Palestine ; sources abondantes d’une multitude innombrable d’anachorètes et de cénobites qui remplirent l’Afrique, l’Asie et toutes les parties de l’Occident. : Park and Suites propriétaires L’Église, comme une mère trop féconde, commença de s’affaiblir par le grand nombre de ses enfants. Les persécutions étant cessées, la ferveur et la foi diminuèrent dans le repos. Cependant Dieu, qui voulait maintenir son Église, conserva quelques personnes qui se séparèrent de leurs biens et de leurs familles par une mort volontaire, qui n’était ni moins réelle, ni moins sainte, ni moins miraculeuse que celle des premiers martyrs. De là les différents ordres monastiques sous la direction de saint Bernard et de saint Benoît. Les religieux étaient des anges, qui protégeaient les États et les Empires par leurs prières ; des voûtes, qui soutenaient la voûte de l’Église, des pénitents, qui apaisaient par des torrents de larmes la colère de Dieu ; des étoiles brillantes, qui remplissent le monde de lumière. Les couvents et les rochers sont leur demeure ; ils se renferment dans les montagnes comme entre des murs inaccessibles ; ils se font des églises de tous les lieux où ils se rencontrent ; ils se reposent sur les collines comme des colombes, ils se tiennent comme des aigles sur la cime des rochers ; leur mort n’est ni moins heureuse ni moins admirable que leur vie, raconte saint Ephrem. Ils n’ont aucun soin de se construire des tombeaux ; ils sont crucifiés au monde ; plusieurs, étant attachés comme à la pointe des rochers escarpés, ont remis volontairement leur âme entre les mains de Dieu. Il y en a qui, se promenant avec leur simplicité ordinaire, sont morts dans les montagnes qui leur servaient de sépulcre.