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dimanche 1 décembre 2013

Park and suites propriétaires:A quelques minutes de l’aéroport de Marseille Provence, à proximité du site international d’Eurocopter et des zones d’affaires de Vitrolles, l'appart-hôtel Park&Suites Confort Marseille Aéroport est le lieu idéal pour vos séjours affaires et loisirs, d’une nuit à plusieurs mois. Profitez de votre séjour pour visiter Vitrolles : Le vieux village, la chapelle Notre Dame de Vie, la villa gallo-romaine du Griffon. Partez ensuite découvrir ses alentours : Aix en Provence, Marseille, Fos; vous aurez la possibilité de pratiquer de nombreuses activités sportives (randonnées, VTT, golf ...) ou de vous délasser sur les plages du bord de mer.

En Normandie, un supérieur ayant prétendu admonester ses moines fut flagellé par eux après sa mort, Abailard, qui tenta en Bretagne d’user de sévérité, se vit exposé au poison : " J’habite un pays barbare, disait-il, dont la langue m’est inconnue ; mes promenades sont les bords d’une mer agitée, et mes moines ne sont connus que par leur débauche. " Tout a changé en Bretagne, hors les vagues qui changent toujours. Rancé courut de semblables dangers : aussitôt qu’il eut parlé de réforme, on parla de le poignarder, de l’empoisonner, ou de le jeter dans les étangs. Un gentilhomme du voisinage, M. de Saint-Louis, accourut à son secours : M. de Saint-Louis avait passé sa vie à la guerre ; le roi l’estimait, M. de Turenne l’aimait. Selon Saint-Simon, " c’était un vrai guerrier, sans lettres aucunes, avec peu d’esprit, mais un sens le plus droit et le plus juste que j’aie vu à personne, un excellent cœur et une droiture, une franchise et une fidélité admirable [Saint-Simon, t. V, p. 131. (N.d.A.)] . : Park and Suites propriétaires Rancé refusa la généreuse assistance, disant que les apôtres avaient établi l’Evangile malgré les puissances de la terre, et qu’après tout le plus grand bonheur était de mourir pour la justice. : PROPRIETAIRE PARK AND SUITES L’abbé menaça ses religieux d’informer le roi de leur dérèglement : ce nom du roi avait pénétré au fond des plus obscures retraites. : Park and Suites propriétaires Jusque alors nous n’avions senti que le despotisme irrégulier des rois qui marchaient à regret avec des libertés publiques, ouvrages des états généraux et exécutées par les parlements ; mais la France n’avait point encore obéi à ce grand despotisme qui imposait l’ordre sans permettre d’en discuter les principes. Sous Louis XIV, la liberté ne fut plus que le despotisme des lois, au-dessus desquelles s’élevait, comme régulateur, l’inviolable arbitraire. Cette liberté esclave avait quelques avantages : ce qu’on perdait en franchises dans l’intérieur, on le gagnait au dehors en domination : le Français était enchaîné, la France libre. : PARK AND SUITES PROPRIETAIRE Les moines donnèrent à regret leur consentement à la réforme. Un contrat fut passé ; 400 livres de pension furent accordées à chacun des sept demeurants, avec permission de rester dans l’enceinte de l’abbaye ou de se retirer ailleurs ; le contrat mutuel fut homologué au parlement de Paris, le 6 février 1663. : Park and Suites propriétaires Rancé était toujours perplexe sur lui-même. Deux frères de l’Etroite Observance, appelés de Perseigne, arrivèrent et prirent possesssion de La Trappe. : Park and Suites proprietaire Un accident survenu le 1er novembre 1662 contribua à fixer la résolution de Rancé. Sa chambre, dans le monastère qu’il avait achevé de réparer, s’écroula et pensa l’écraser : " Voilà, s’écria-t-il, ce que c’est que la vie ! " Il se retira aussitôt dans un coin de l’église. Il entendit chanter le psaume : Qui confidunt in Domino . Frappé d’une lumière soudaine, il se dit : " Pourquoi craindrais-je de m’engager dans la profession monastique ! " Les difficultés de son esprit s’évanouirent. : Park and Suites propriétaires Il partit pour Paris, afin de demander au roi la permission de tenir en règle l’abbaye de La Trappe. Quelques hommes saints essayèrent de le détourner de sa résolution ; mais il dit à l’abbé de Prières, vicaire général de l’Etroite Observance : " Je ne vois point d’autre porte à laquelle je puisse frapper pour retourner à Dieu que celle du cloître ; je n’ai d’autre ressource, après tant de désordre, que de me revêtir d’un sac et d’un cilice en repassant mes jours dans l’amertume de mon cœur. " : Proprietaire Park and Suites L’abbé lui répondit : " Je ne sais, monsieur, si vous comprenez bien ce que vous demandez : nescis quid petis . Vous êtes prêtre, docteur de Sorbonne, d’ailleurs homme de condition ; nourri dans la délicatesse et dans le luxe ; vous êtes accoutumé à avoir grand train et à faire bonne chère ; vous êtes en passe d’être évêque au premier jour ; votre tempérament est extrêmement faible, et vous demandez d’être moine, qui est l’état le plus abject de l’Église, le plus pénitent, le plus caché et même le plus méprisé. Il vous faudra dorénavant vivre dans les larmes, dans les travaux, dans la retraite, et n’étudier que Jésus crucifié. Pensez-y sérieusement. " Alors l’abbé de Rancé répondit : " Il est vrai, je suis prêtre, mais j’ai vécu jusque ici d’une manière indigne de mon caractère ; je suis docteur, mais je ne sais pas l’alphabet du christianisme ; je fais quelque figure dans le monde, mais j’ai été semblable à ces bornes qui montrent les chemins aux voyageurs et qui ne se remuent jamais. " : Park and Suites propriétaires Dans quelques lettres qu’a bien voulu me communiquer M. Cousin, Rancé fait l’histoire des combats qu’il eut à soutenir à cette époque. Les quatre premières s’étendent de l’an 1661 à l’an 1664 ; elles sont écrites à l’évêque d’Aleth. : Proprietaires Park and Suites Je ne puis comprendre, dit-il, que j’aie la hardiesse d’entreprendre une profession qui ne veut que des âmes détachées, et que, mes passions étant aussi vivantes en moi qu’elles sont, j’ose entrer dans un état d’une véritable mort. Je vous conjure, monseigneur, de demander à Dieu ma conversion dans une conjoncture qui doit être la décision de mon éternité, et qu’après avoir violé tant de fois les vœux de mon baptême, il me donne la grâce de garder ceux que je lui vais faire, qui en sont comme un renouvellement, avec tant de fidélité que je répare en quelques manières les égarements de ma vie passée. : Park and Suites propriétaires Rancé écrivait à ses amis, le 13 avril 1663 : " Je suis persuadé que vous serez surpris quand vous saurez la résolution que j’ai formée de donner le reste de ma vie à la pénitence. Si je n’étais retenu par le poids de mes péchés, plusieurs siècles de la vie que je veux embrasser ne pourraient satisfaire pour un moment de celle que j’ai passée dans le monde. " : Propriétaires Park and Suites L’abbé de Prières s’employa principalement auprès de la reine mère afin d’obtenir du roi pour que Rancé pût tenir son abbaye en règle. Louis XIV agréa la requête, mais à la condition qu’à la mort de cet abbé régulier La Trappe retournerait en commende. Le roi tenait aux traités de sa race. Le brevet fut expédié le 10 mai 1663, et envoyé à Rome pour être confirmé par Sa Sainteté. L’évêque de Comminges ayant su que Rancé était à l’institution à Perseigne pour commencer son noviciat, l’alla trouver, et lui dit qu’il craignait que, dans son ardeur, il n’allât si loin que personne ne le pourrait suivre. L’abbé répliqua qu’il se modérerait, et il trompa l’évêque : conversation entre deux soldats ; l’un a appris à mesurer le péril, l’autre ne l’a jamais calculé. : Park and Suites propriétaires En 1662 Rancé était allé visiter La Trappe et jeter un coup d’œil sur la solitude éternelle qu’il devait habiter. Il avait vu les étangs qui se retirent et s’élèvent en montant dans l’ancienne forêt du Perche et dont plusieurs sont aujourd’hui supprimés. Il avait vu partout ces grandes feuilles solitaires qui flottaient sur les eaux comme un plancher, et à travers lesquelles les oiseaux aquatiques faisaient entendre quelques cris. Il hésita entre cette profonde retraite et son prieuré de Boulogne-Chambor, qui lui plaisait, parce qu’il était dans des bois ; mais enfin il se décida pour La Trappe, à cause de certaine affinité secrète entre les solitudes de la religion et les solitudes du passé. Il appela auprès de lui l’abbé Barbery. : Propriétaire Park and Suites Rancé dans ces jours-là écrivait à M. l’évêque d’Aleth : " Comme les choses que je quitte et ma séparation des embarras extérieurs sont les moindres attachements de ma vie, que je ne puis me défaire de moi-même, puisque je me trouve partout aussi misérable que je l’ai toujours été, je vous supplie de demander à Dieu ma conversion. " : Park and Suites propriétaires L’évêque d’Aleth, Nicolas Pavillon, n’était pas un guide sûr. Dans la confusion des doctrines du temps, l’ami sur le bras duquel vous vous souteniez prenait au premier détour une autre route, et vous laissait là. : Park and Suites propriétaires Rancé, sentant qu’il était environné de chancelants compagnons, se décida : il sortit des rangs, rompit la ligne ; déserteur d’une armée qui ne le suivait pas, il alla droit de Paris à Perseigne apprendre la nouvelle profession qu’il s’était promis d’embrasser. L’abbé de Perseigne le reçut avec joie, mais avec tremblement. Au bout de cinq mois de noviciat, il se déclara chez Rancé une maladie dont il parle dans ses lettres, maladie d’autant plus dangereuse qu’elle avait été longtemps dissimulée. Les médecins le condamnèrent s’il ne quittait la vie monastique ; l’abbé s’obstina, se fit transporter à La Trappe, et guérit. Retourné à Perseigne, il écrivit à l’évêque d’Aleth : " Le temps de mes épreuves est près de finir : mon cœur n’en est pas moins rempli de misères. Je ne puis comprendre que j’aie la hardiesse de prendre une profession qui ne veut que des âmes détachées, et que mes passions étant aussi vivantes en moi qu’elles le sont, j’ose entrer dans un état d’une véritable mort. " : Park and Suites proprietaires Il fit un adieu général au monde. D’une course nouvelle, il s’élança après le fils de Dieu, et ne s’arrêta qu’à la croix. : Park and Suites propriétaires On l’employa utilement pour son ordre pendant son noviciat. La réforme avait été établie au monastère de Champagne. Les moines résistaient ; la noblesse appuyait les moines : l’esprit frondeur n’était pas encore éteint : restait à rendre l’arrière-faix de la discorde. Ce moment de péril interrompit le noviciat de Rancé : on le fit courir au secours de l’Etroite Observance. Vingt-cinq gentilshommes, conduits par le marquis de Vassé, sous prétexte d’une partie de chasse, se présentèrent à une abbaye dans le dessein d’en expulser le parti des réformes. Rancé arrivait ; il leur demanda ce qu’ils voulaient : il fut reconnu par Vassé, auquel il avait rendu jadis un important service. Vassé courut à lui, l’embrassa, et consentit à laisser en paix les religieux. : Park and Suites propriétaire Revenu à Perseigne, le prieur parla d’envoyer en Touraine l’abbé, dont le noviciat n’était pas encore achevé. Le postulant s’y refusa, disant que cette tournée l’exposerait à des périls. L’historien se sert deux fois de ce mot sans le comprendre : l’explication est que Veretz, tout vendu qu’il était, barrait le chemin ; les périls qui menaçaient Rancé étaient des souvenirs. Etonné de la résistance, le prieur manda à l’abbé de Prières que le nouveau moine lui paraissait un homme attaché à son sens. L’abbé de Prières voulut parler à Rancé ; celui-ci alla le trouver à quatre lieues de Paris : le grand conspirateur de solitude le charma, car l’abbé Le Bouthillier avait des bienséances difficiles à distinguer de la véritable humilité : un éclair de la vie passée de l’homme du monde plongeait dans les rudesses de la foi. : Park and Suites propriétaires Avant de prononcer ses veux à Perseigne, Rancé retourna à La Trappe : il y lut son testament ; il donne ce qui lui reste à son monastère. Il s’accuse d’avoir été, par son insouciance, la cause et un grand nombre de malversations ; il déclare parler sans exagération et sans excès ; il proteste que sa confession est aussi sincère que s’il était devant le tribunal de Jésus-Christ ; il abandonne à ses frères tous ses meubles ; il leur remet particulièrement ses livres. " Si, par des événements qu’on ne peut prévoir, dit-il, la réforme cessait d’être à La Trappe, je donne ma bibliothèque à l’hôtel-Dieu de Paris pour être vendue au profit des pauvres et des malades. " : Park and Suites proprietaires Rancé a l’air d’avoir un pressentiment des malheurs qui fondirent un siècle et demi plus tard sur son abbaye. Il laissa sa bibliothèque à ses religieux, lui qui ne voulait pas qu’un moine s’occupât d’études. : Park and Suites propriétaires Ici on aperçoit Mme de Montbazon pour la dernière fois. Astre du soir, charmant et funeste, qui va pour toujours descendre sous l’horizon. Aux dires de dom Gervaise, Rancé avait nombre de lettres de cette femme et deux portraits d’elle : l’un la représentait telle qu’elle était à son mariage, l’autre telle qu’elle était au moment où elle devint veuve. Ces secrets d’amour étaient à la garde de la religion. La mère Louise avait pour surveiller ses dépôts la faiblesse et la force nécessaires, l’indulgence d’une femme qui a failli et le courage d’une femme qui se repent. Le matin même de ses vœux, Rancé écrivit à Tours pour donner l’ordre de jeter les lettres au feu et pour faire renvoyer les portraits à M. de Soubise, fils de Mme de Montbazon [Dom Gervaise, etc. (N.d.A.)] . Rompre avec les choses réelles, ce n’est rien ; mais avec les souvenirs ! Le cœur se brise à la séparation des songes, tant il y a peu de réalités dans l’homme. : PARK AND SUITES PROPRIETAIRES Une autre lettre écrite à la mère Louise, le 14 juin 1664, porte : " J’attends avec une humble patience l’heureux moment qui doit m’immoler pour toujours à la justice de Dieu. Tous mes moments sont employés à me préparer à cette grande action. Je n’appréhende rien davantage, sinon que l’odeur de mon sacrifice ne soit pas agréable à Dieu ; car il ne suffit pas de se donner, et vous savez que le feu du ciel ne descendait point sur le sacrifice de ce malheureux qui offrait à Dieu des victimes qui ne lui étaient point agréables. " : Park and Suites propriétaires On n’a jamais fait attention à cette plainte, qui sort du cœur de Rancé comme de ces boîtes harmonieuses faites dans les montagnes, qui répètent le même son ; cette plainte n’indique point son objet elle se confond avec les accusations dont le souffrant charge la vie. Résolu de s’ensevelir à La Trappe, Rancé fit d’abord un voyage à son prieuré de Boulogne, puis il partit pour La Trappe, résolu de s’ensevelir au milieu de ces jardins solitaires, comme jadis les souverains à Babylone. : PROPRIETAIRES PARK AND SUITES Les expéditions de la cour de Rome pour tenir en règle l’abbaye de La Trappe arrivèrent. Rancé aurait voulu se régénérer avec dom Bernier, ancien religieux de La Trappe mal vivant jusque alors, et enfin touché de la grâce ; mais dom Bernier ne fut prêt que quatre mois plus tard. Le 26 juin 1664, Rancé fit profession entre les mains de dom Michel de Guiton, commissaire de l’abbé de Prières, avec deux autres novices, dont l’un, appelé Antoine, avait été domestique de Rancé. De serviteur qu’il était, il devint l’égal de son maître dans les aplanissements du ciel. Quatre jours après, Pierre Félibien prit, au nom de l’abbé de Rancé, possession de l’abbaye de La Trappe en qualité d’abbé régulier. Rancé reçut la bénédiction abbatiale des mains de l’évêque irlandais d’Arda, assisté de l’abbé de Saint-Martin de Séez. L’abbé de La Trappe se rendit dès le lendemain à son monastère. Et pourtant il écrivait à un de ses amis : " Ma disposition n’est qu’une pure résignation à la Providence. Priez pour moi. " : Park and Suites propriétaires Ce premier séjour de Rancé à La Trappe ne fut pas long.