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dimanche 1 décembre 2013

Park And Suites proprietaires:La résidence est idéalement située au coeur du centre-ville de Thonon-Les-Bains, à deux pas de la Gare et à 10 minutes à pied du Lac et de ses Thermes. Venez visiter Thonon, site remarquable adossé aux contreforts des Alpes et face au lac Léman !

Des témoignages authentiques furent rendus à Rancé, qui pourraient servir aujourd’hui à sa canonisation. Il apparut après sa mort à diverses personnes dans une grande gloire. Les rois témoignèrent de leur douleur, soit qu’ils fussent tombés, soit qu’ils occupassent encore le trône. Jacques écrivait : " J’irai dans votre sainte solitude pour l’amour de moi-même, pour m’encourager dans l’état où je suis et où Dieu me tient. " C’était une voix de tonnerre, dit le Père Le Nain, qui retentissait de tous côtés pour inspirer aux hommes le mépris du monde, le néant de ses grandeurs, la solidité des biens de la vie future. " Des conversions éclatantes s’opérèrent. Un religieux avait entendu dans son sommeil une sainte hostie qui criait : " Tremblez, tremblez, tremblez ! " et il fut si saisi de terreur, qu’on fut longtemps à le faire revenir. Des épileptiques furent guéris en s’appliquant des linges qui avaient servi à la main malade du réformateur. Les certificats ont été conservés, et Rome n’aurait pas besoin d’une longue procédure pour le placer au rang des saints. Son cœur était dans le repos, et l’Esprit divin avait rempli son âme de splendeur. : PROPRIETAIRES PARK AND SUITES Saint-Simon dit en s’interrompant : " Ces mémoires sont trop profanes pour rapporter rien ici d’une vie aussi sublimement sainte. Je m’arrête tout court : tout ce que je pourrais ajouter serait ici trop déplacé. " Né le 9 janvier 1626, seize ans après la mort d’Henri IV, mort en 1700, quinze ans avant la mort de Louis XIV, Rancé avait été soixante-quatorze ans sur la terre, dont il avait vécu trente-sept dans la solitude, pour expier les trente-sept qu’il avait passés dans le monde. : Park and Suites propriétaires Lorsqu’il disparut, une foule d’hommes fameux avaient déjà pris les devants, Pascal, Corneille, Molière, Racine, La Fontaine, Turenne et Condé : le vainqueur de Rocroi avait reçu de Bossuet sa dernière couronne. Bossuet, dont je vous ai déjà dit la mort, penchait vers sa ruine, qu’il avait annoncée avec une simplicité si magnifique. Ce siècle est devenu immobile comme tous les grands siècles ; il s’est fait le contemporain des âges qui l’ont suivi. On ne voit pas tomber quelques pierres de l’édifice sans un sentiment de douleur. Quand Louis XIV descend le dernier au cercueil, on est atteint d’un inconsolable regret. Parmi les débris du passé se remuaient les premiers nés de l’avenir : quelques renommées commençaient à poindre sous la protection d’un roi décrépit encore debout. Voltaire naissait ; cette désastreuse mémoire avait pris naissance dans un temps qui ne devait point passer : la clarté sinistre s’était allumée au rayon d’un jour immortel. : PROPRIETAIRE PARK AND SUITES L’ouvrage de Rancé subsiste. Rancé s’est éloigné de sa solitude comme Lycurgue de la vallée de Lacédémone, en faisant promettre à ses disciples qu’ils garderaient ses lois jusqu’à son retour. Rancé est parti pour le ciel ; il n’est point revenu sur la terre ; ses lois sont religieusement observées par son petit peuple. Les trappistes ont vu s’écouler autour d’eux les autres ordres ; ils ont vu passer la révolution et ses crimes, Bonaparte et sa gloire, et ils ont survécu ; tant il y avait de force dans cette législation surhumaine ! Les nouveaux cénobites de La Trappe sont parfaitement conformes à ceux qui habitaient ce désert en 1100 : ils ont l’air d’une colonie du moyen âge oubliée ; on croirait qu’ils jouent une scène d’autrefois, si en s’approchant d’eux on ne s’apercevait que ces acteurs sont des acteurs réels, que l’ordre de Dieu a transportés du XIe siècle jusqu’au nôtre. La cryptie de Sparte était la poursuite et la mort des esclaves ; la cryptie de La Trappe est la poursuite et la mort des passions. Ce phénomène est au milieu de nous, et nous ne le remarquons pas. Les institutions de Rancé ne nous paraissent qu’un objet de curiosité que nous allons voir en passant. : Park and Suites propriétaires doit s’entonner avec plus de gravité que les psaumes ; quoique aucune pause ne soit commandée dans le cours d’un répons, on en doit faire dans le Salve , Regina : PARK AND SUITES PROPRIETAIRE il faut qu’il y ait un moment de silence dans tout le chœur. : Park and Suites propriétaires En 1672, on rétablit à La Trappe l’ancienne manière de jeûner le carême, de ne faire qu’un seul repas et de ne manger qu’à quatre heures du soir. : Park and Suites proprietaire Par ces règlements Rancé avait mis à exécution ses deux grands projets : prière et silence. La prière n’était suspendue que par le travail. On se levait la nuit pour implorer celui qui ne dort point : Rancé voulait que l’âme et le corps eussent une égale occupation. : Park and Suites propriétaires Quand l’abbé s’apercevait que ses religieux souffraient de douleurs qui ne se décelaient par aucune marque apparente, à ceux-là il s’attachait. Il n’opérait point à l’aide de miracles ; il ne faisait point entendre les sourds et les aveugles voir ; mais il soulageait les maladies de l’âme et jetait les esprits dans l’étonnement en apaisant les tempêtes invisibles. Variant ses instructions suivant le caractère de chaque cénobite, Rancé s’étudiait à suivre en eux l’attrait du ciel. Un mot de sa bouche leur rendait la paix. Des solitaires qui ne l’avaient jamais connu trouvèrent dans la suite, à sa sépulture, la guérison de leurs peines ; la bénédiction du ciel continuait sur sa tombe : Dieu garde les os de ses serviteurs. : Proprietaire Park and Suites L’hospitalité changea de nature ; elle devint purement évangélique : on ne demanda plus aux étrangers qui ils étaient ni d’où ils venaient ; ils entraient inconnus à l’hospice et en sortaient inconnus, il leur suffisait d’être hommes ; l’égalité primitive était remise en honneur. Le moine jeûnait tandis que l’hôte était pourvu ; il n’y avait de commun entre eux que le silence. Rancé nourrissait par semaine jusqu’à quatre mille cinq cents nécessiteux. Il était persuadé que ses moines n’avaient droit aux revenus du couvent qu’en qualité de pauvres. Il assistait des malades honteux et des curés indigents. Il avait établi des maisons de travail et des écoles à Mortagne. Les maux auxquels il exposait ses moines ne lui paraissaient que des souffrances naturelles. Il appelait ces souffrances la pénitence de tous les hommes . La réforme fut si profonde que le vallon consacré au repentir devint une terre d’oubli. : Park and Suites propriétaires Il résulta de cette éducation des effets que l’on ne remarque plus que dans l’histoire des Pères du désert. Un homme s’étant égaré entendit une cloche sur les huit heures du soir : il marche de ce côté et arrive à La Trappe. Il était nuit ; on lui accorda l’hospitalité avec la charité ordinaire, mais on ne lui dit pas un mot : c’était l’heure du grand silence. Cet étranger, comme dans un château enchanté, était servi par des esprits muets, dont on croyait seulement entendre les évolutions mystérieuses. : Proprietaires Park and Suites Des religieux en se rendant au réfectoire suivaient ceux qui allaient devant eux sans s’embarrasser où ils allaient ; même chose pour le travail : ils ne voyaient que la trace de ceux qui marchaient les premiers. Un d’entre eux pendant l’année de son noviciat ne leva pas une seule fois les regards : il ignorait comment était fait le haut de sa cellule. Un autre reclus fut trois ou quatre mois sans apercevoir son frère, quoiqu’il lui tombât cent fois sous les yeux. La duchesse de Guise étant venue au couvent, un solitaire s’accusa d’avoir été tenté de regarder l' évêque qui était sous lampe.